Pierre Péladeau
Pierre Péladeau est né le 11 avril 1925 à Montréal. Il est diplômé en droit de l'Université McGill et en philosophie de l'Université de Montréal.
Un temps attiré par le milieu artistique, il a plutôt décidé de se lancer en affaires en se portant acquéreur de l'hebdomadaire le Journal de Rosemont en 1950, puis en créant Le Journal de Montréal en 1964. Ce fut les premiers jalons du conglomérat Québecor, l'une des plus grandes histoires à succès du milieu des affaires francophones du Québec.
Pierre Péladeau a été président-fondateur et chef de la direction de Québecor, fondé en 1965, jusqu'à son décès, le 24 décembre 1997.
Afin d’honorer sa carrière, Pierre Péladeau a reçu plusieurs prix et distinctions. Il est notamment membre de l'Ordre du Canada, officier de l'Ordre national du Québec, chevalier de la Légion d'honneur et membre élu du Panthéon des hommes d'affaires canadiens. Il a reçu des doctorats honorifiques de l'Université Laval et de l'Université du Québec, en plus d’être lauréat de l'Ordre du Mérite de l’Université de Montréal.
Un homme d’affaires percutant à l’esprit libre
Entrepreneur rebelle se fiant plutôt à son flair qu’aux grandes théories en gestion, Pierre Péladeau fut une figure de proue pour toute une génération d’entrepreneurs au Québec. Il a marqué les esprits par sa ténacité légendaire, sa personnalité exubérante, son franc-parler et son sens de l’humour sans pareil !
Voici 7 conseils d’affaires de Pierre Péladeau, révélant à la fois l’homme et l’entrepreneur qu’il était
1. Garder les choses simples
« Comme disent les Américains : K.I.S.S., Keep it simple stupid ! Je vise l’essentiel. Plus une entreprise devient grosse, plus il est impératif de rester flexible, capable de s’adapter en un tour de main aux circonstances. »
2. Être créatif, tel un artiste
« La solution à un problème ne se trouve pas dans des règles strictes mais dans la capacité d’imaginer. »
3. Savoir vendre
« Vendre, c’est savoir écouter. Faut se la fermer, cesser de bavasser contre la compétition pour écouter ce que le client vous dit. »
4. Garder le cap
« Si tu prends l’avion pour aller quelque part, c’est pour débarquer à un endroit précis. En affaires, si tu n’as pas de plan précis, tu risques la déroute à plus ou moins long terme. »
5. Toujours viser plus haut
« Ne soyons pas satisfaits de ce que nous avons réussi, mais attaquons-nous à ce qui reste à gagner. Il faut se lever chaque matin avec de nouveaux objectifs et, surtout, ne pas hésiter à voir grand. »
6. Prendre des risques
« Le véritable échec, ce n’est pas d’avoir perdu deux ou trois combats, mais d’avoir refusé les défis, soit par peur, soit par mollesse, ou simplement par paresse. »
7. Adopter une attitude de gagnant
« Imagination, esprit d’équipe, accessibilité, confiance en soi, loyauté, culot, voilà une formule clé pour réussir. Toute le reste n’est que surcroît. Mais avec un bon pif, on peut aller loin. »
Un important mécène pour le Québec
Le bonheur de Pierre Péladeau passait par son besoin de partager sa réussite avec les autres. Il n’hésitait pas à consacrer temps et argent aux causes qui lui tenaient à cœur.
Son amour pour la musique et son grand respect pour ceux qui la crée ont fait de lui un important philanthrope du domaine des arts et de la culture au Québec. Il a notamment soutenu activement l’Orchestre métropolitain du Grand Montréal, il a financé l’Université du Québec à Montréal pour la construction d’une salle de spectacles, le Centre Pierre-Péladeau, et il a été le fondateur du pavillon des Arts de Ste-Adèle qui a fait connaître de nombreux musiciens au grand public.
Animé d’une grande sensibilité sociale, il était également très actif afin d’aider les plus démunis de la société et de donner de l’espoir aux gens vivant des moments difficiles. En plus de participer aux grandes collectes de fonds des hôpitaux montréalais, il a financé plusieurs maisons pour alcooliques et centres de dépendance, dont on se rappelle aujourd’hui sous les noms de la Maison Raymonde-Chopin-Péladeau et le Pavillon Pierre-Péladeau.
Par ses centaines d’œuvres philanthropiques, Pierre Péladeau démontrait encore une fois qu’il avait l’esprit d’un grand bâtisseur, tant en affaires que dans la vie.